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MATELE

Laurence, une drôle de bergère

Laurence est gaga des alpagas. Il y a cinq ans, elle ne connaissait pourtant pas encore ces sympathiques cousins des lamas. Aujourd’hui, elle s’apprête à leur consacrer toute son énergie. Elle qui n’avait jamais vu une aiguille à tricoter, passe aujourd’hui ses journées parmi les écheveaux, les cônes et les pelotes… de laine.

« On nous a pris pour des fous mais nous étions convaincus de notre projet et du pouvoir de séduction des alpagas et de leur fibre » raconte Laurence Varlet qui a commencé à élever ces drôles de bêtes, cousines des lamas, en 2011. « Notre préoccupation première, c’était d’avoir des animaux gentils avec les enfants qui puissent nous aider à entretenir notre propriété » explique-t-elle. Au fil du temps, le troupeau s’agrandit et s’oriente vers des animaux à la toison de haute qualité. Début mars 2014, l’aventure a pris une nouvelle dimension. Laurence et son mari Eric ont investi dans une micro filature. Objectif : transformer leur propre fibre en produit fini et proposer leurs services aux « petits » éleveurs en tout genre qui éprouvent souvent beaucoup de difficultés à valoriser leur laine.

Quand on aime, on ne compte pas

Le couple a investi 150.000 euros dans cette filature fabriquée en Ecosse. A cela, il faut encore ajouter le prix de la construction du bâtiment qui l’abrite. Eric et Laurence s’apprêtent tous les deux à quitter leur job respectif pour se consacrer entièrement à leur nouvelle activité. Bien consciente des exigences liée à la vie d’indépendante, Laurence est disposée à travailler 50 ou 60 heures par semaine pour relever le défi. « Quand on aime, on ne compte pas et en plus c’est à la maison. Donc une fois que les enfants sont au lit, on peut démarrer une seconde journée ». explique-t-elle enthousiaste.

Le challenge des mois à venir sera sans doute la commercialisation des pelotes de laine sorties de la micro-filature. La fibre d’alpaga, c’est un produit de luxe et de niche encore peu connu en Belgique mais Laurence est convaincue qu’il existe un marché qui ne demande qu’à se développer. « La vie a beaucoup d’imagination. Il y a cinq ans, nous ne savions même pas ce qu’était un alpaga. Nous n’aurions jamais pensé faire ce métier un jour, c’est fantastique », conclut-elle.

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